Chaque jour, nous tournons la roue de la vie et ce sont les mécanismes du samsara. Comme les rouages d’une horloge imaginaire, nous encerclons aveuglément son centre karmique alors que nous passons d’un domaine de la vie à un autre. C’est l’enseignement de base connu sous le nom de « renoncement à la vie » dans le paradigme bouddhiste. Parmi ses rayons sont décrits douze maillons d’origine dépendante. Chaque relation est une situation phénoménale qui n’est repoussée que par son niveau de tristesse ou d’insatisfaction.
La « Roue » symbolise la perspective bouddhiste sur une vie vécue dans l’ignorance de la vérité ultime. Il est capturé dans les bras de ‘Yama’, une divinité courroucée connue sous le nom de ‘Seigneur de la Mort’. C’est la manifestation du Samsara ; le cycle sans fin de la réincarnation. À l’extérieur de la roue se tient le Bouddha comme un guide indiquant le chemin du salut.
Pour comprendre l’enseignement, il est préférable de commencer l’examen en son centre où résident les trois racines de la tromperie. Le premier est la haine symbolisée par un serpent, le second est l’ignorance personnifiée par un coq et le troisième est la cupidité représentée par un cochon. Autour du noyau central se trouve un anneau qui représente les états karmiques de l’existence. Les personnages de gauche montent vers les royaumes supérieurs de l’existence à cause d’actions vertueuses, tandis que les personnages de droite descendent vers les royaumes inférieurs à cause de mauvaises actions ou de l’ignorance.
L’anneau extérieur est le deuxième plus grand et est divisé en six rayons. Chaque chapitre décrit six domaines d’expérience phénoménale. La moitié supérieure montre, de gauche à droite, les trois royaumes supérieurs de l’existence ; humains, demi-dieux et dieux. La moitié inférieure montre les trois zones suivantes ; les animaux, les âmes affamées et l’enfer. On pourrait considérer ces domaines comme des exemples métaphoriques de conditions mentales.
Dans chaque chapitre est dessiné un domaine distinct où les êtres sensibles renaissent; diva, dieu ou demi-dieu (le demi-dieu est décrit comme un anti-dieu ou un dieu jaloux), les humains, les animaux (êtres sensibles des baleines aux insectes), les esprits affamés (représentés comme ayant une petite bouche avec un gros ventre – ne peuvent jamais l’accomplir . faim), l’enfer (huit enfers différents sont possibles et chacun est un produit de l’esprit). Ces royaumes divisés sont associés à six états d’esprit différents : L’orgueil et l’envie sont du domaine des dieux et des demi-dieux. Les gens souffrent de cinq sentiments tristes ; l’humilité, l’orgueil, l’envie, la jalousie et la colère. Les royaumes inférieurs des animaux, des âmes affamées et de l’enfer sont associés à l’ignorance, au désir et à la colère.
Au-delà se trouve l’anneau supérieur qui décrit graphiquement les douze étapes de la «fabrication liée». La première étape exprime l’ignorance fondamentale de la vraie nature des êtres sensibles. Il est représenté comme un aveugle avec un sourire. Se déplacer dans le sens des aiguilles d’une montre autour de la roue sont d’autres tâches karmiques. Il prend la forme d’un potier fabriquant un chaudron (façonnage du destin). Alors l’esprit vagabonde sans but comme un singe grimpant à un arbre, se balançant sans réfléchir de branche en branche.
Le développement du concept de conscience de soi conduit à la conscience de soi (nom et forme). Ceci est illustré par l’image de personnes voyageant sur une rivière dans un bateau. L’étape suivante est représentée par une image d’une maison vide avec ses portes et ses fenêtres ouvertes. Cela symbolise les organes sensoriels développés; la vue, l’odorat, le goût, l’ouïe, le toucher et la pensée. Ces sentiments, à leur tour, nous permettent d’interagir avec le monde qui nous entoure, comme le montre l’image des amoureux qui s’embrassent. La catégorisation des sentiments découle du contact; agréable, désagréable ou neutre. Cela apparaît comme une flèche perçant un œil. Le sentiment de passion ou d’attachement manifesté par un couple amoureux (parfois représenté comme un homme buvant de l’alcool). La connexion conduit à une saisie par un singe (esprit) cueillant le fruit. L’existence phénoménale découle de la perception. Cette photo a été prise par un homme et une femme. L’existence culmine naturellement dans la naissance, l’entrée dans le royaume du samsara, exprimée par la femme à la naissance. Finalement, la naissance conduit naturellement à la vieillesse et à la mort symbolisée par un vieil homme portant un fardeau.
C’est le seul enseignement que Bouddha a écrit de sa propre main. En dessinant un diagramme dans le sable, il a renforcé la prémisse de base selon laquelle tous les phénomènes ne sont que temporaires. À première vue, l’enseignement brosse un tableau très sombre. Cependant, dans sa structure, il y a des leçons qui encouragent la prise de conscience. C’est cet éveil qui mène à la libération complète de ce qui semble être un cycle presque sans fin d’errance insensée. Nous rêvons que nous sommes perdus dans nos rêves et ne savons pas que nous rêvons. Comprendre et reconnaître nos rôles individuels et notre participation au sein de ce système permet à chacun de nous de découvrir la liberté inhérente qui réside en nous ; notre soi Bodhi.
L’homme s’arrêta et demanda au Bouddha :
« Qu’es-tu mon ami, es-tu un céleste ou un dieu ? »
– « Non », répondit le Bouddha.
« D’accord, alors, es-tu une sorte de sorcière ou de sorcier ? »
Le Bouddha répondit à nouveau, – « Non. »
« Est tu un homme? » – « Êtes-vous ici. »
« Eh bien mon ami, qu’est-ce que tu es alors ? »
Le Bouddha répondit : « Je suis éveillé. »